Église – Pierres vivantes
Consécration de l’Église – 14 décembre 2008
Histoire des églises de Venelles
Textes présentés sur les 7 panneaux d’informations
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Histoire ancienne
Même du temps des Romains, il y avait deux Venelles : Velenna Vetula (Venelles le Haut) et Velenna Nova (Venelles le Bas). N’oublions pas que le nom de Venelles vient aussi de « passage » qui déjà donne un mouvement, donne une vie.
Un des documents les plus anciens que nous ayons, est l’acte notarié de l’achat par les Pères de Saint Victor de Marseille d’un prieuré appelé Saint Hippolyte. Ce prieuré a été construit sur des ruines romaines non loin d’une vieille église datant de l’Antiquité tardive.
Les moines de Saint Victor en achetant le domaine de Saint Hippolyte avaient spécialisé celui-ci dans la production de plantes médicinales. C’est la raison pour laquelle le domaine de Saint Hippolyte était sous la responsabilité du moine chargé des soins aux plus pauvres.
Leur présence dans le domaine a duré, semble-t-il, plus de 500 ans. Ce qui peut être notre fierté d’avoir une histoire aussi riche.
Dès le moyen âge, Venelles fut le passage de chemins qui menaient à Compostelle, et une halte s’organisait sur le domaine de Saint Hippolyte.
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En mars 1200, le diocèse d’Aix-en-Provence créa la paroisse de Venelles et y installa son premier curé.
L’Eglise catholique honore plusieurs Saint Hippolyte mais le Saint patron de la paroisse de Venelles est, selon la tradition, un officier romain qui, converti par Saint Laurent, devait lui-même périr dans les arènes romaines.
En 1790 l’Assemblée Constituante décide que tous les édifices de culte qui existaient deviennent propriété de la Nation. Elle faisait aussi obligation à l’Etat d’entretenir et de laisser à la disposition des citoyens les lieux de culte, ce qui fut confirmé par le Concordat de 1801.
Louis Laurin citoyen venellois et curé de Venelles depuis 1777 fut élu Maire de Venelles à une grande majorité par les citoyens le 14 février 1790 et ceci dans l’Église. Il ne resta Maire que quelques mois.
L’Eglise de Venelles le Haut fut agrandie en 1868 et consacrée en 1873. C’est l’édifice présenté sur la carte postale.
En 1892, Félix Chabaud né à Venelles en 1824 et qui fut Grand Prix de Rome, réalisa un bas relief parmi beaucoup d’autres, le baptême de Clovis par Saint Denis en présence de Sainte Clothilde, installé alors dans cette église.
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La loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905 abrogea le Concordat de 1801 et conclut que les édifices cultuels restent propriété des communes et la jouissance de ceux-ci est confiée à titre gratuit et illimité aux associations cultuelles.
Le tremblement de terre du 11 juin 1909 à 21H14 et qui ne fit qu’un seul mort sur Venelles sur plus de 550 dans toute la région, allait modifier profondément l’histoire de l’Église de Venelles.
Chacun connaît le clocher actuel et les structures de l’ancienne église de Venelles le Haut avec le réservoir d’eau potable qui le jouxte et qui a été construit bien plus tard en 1955.
Dès le 17 octobre 1909, soit 3 mois après le tremblement de terre, une église provisoire est inaugurée par Mgr Bonnefoy Archevêque d’Aix à coté de ce qui est aujourd’hui le Restaurant « Expression Provençale », rue de l’Ancienne Chapelle.
Comment et où construire une nouvelle église ?
Le contexte ne permettait pas à la commune d’envisager de reconstruire l’église. Par ailleurs le Hameau des Logis en bordure de la route des Alpes était alors en expansion.
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Les familles Bajolle et Gleize, se disaient prêtes à céder un terrain de 1 050 m2 sur la route des Alpes pour l’édification d’un centre paroissial comprenant église, presbytère et école.
En l’absence d’association cultuelle catholique à cette époque, le terrain fut acquis par Alban d’Hauthuille (1872-943) suivant acte du 18 Avril 1910.
Le 8 Janvier 1911 le Conseil Municipal de Venelles demande la désaffectation de l’église de Venelles le Haut détruite pendant le séisme.
Le 21 Mai 1911, moins de deux ans après le tremblement de terre c’est la bénédiction de la nouvelle église paroissiale en bordure de la route des Alpes par Monseigneur Bonnefoy.
Par délibération en date du 2 octobre 1910, le Conseil Municipal autorise la famille Rias à faire enlever à ses frais le Bas Relief du Baptême de Clovis (resté intact) offert à la commune par feu Félix Chabaud pour le placer dans n’importe quel immeuble de la commune ouvert au public. C’est ainsi qu’il est placé dans l’église de Venelles le Bas où il se trouve encore maintenant près du chœur, partie devenue chapelle de la nouvelle église.
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En 1924 les Associations Cultuelles obtiennent une base légale, et c’est par acte du 6 Février 1927 que Alban d’Hauthuille fait attribution à l’association Diocésaine d’Aix de l’église et du presbytère, mais pour l’école cela n’est pas alors possible. Celle-ci ne sera déclarée propriété de l’association diocésaine à la demande de Jean d’Hauthuille que le 14 Mai 1981.
Pendant de nombreuses années l’édifice restera ce qu’il était, à l’image de la commune où le nombre d’habitants évoluait peu.
Le réveil ne se fera que dans les années 1970 aussi bien pour le village que pour la paroisse où l’aménagement de l’église, du presbytère, des locaux annexes et des abords deviendra une nécessité.
En 1975 l’association des Amis de Saint Hippolyte est créée. La commune consciente de l’importance que représente l’église pour l’ensemble des habitants et du fait qu’elle n’est pas à sa charge apporte alors sa participation aux travaux de restauration. Le Maire de l’époque était Maurice Daugé.
Ainsi seront réalisés les enduits du clocher, un local d’accueil, un parvis pour modifier l’accès qui ne se fera plus directement sur la route des Alpes à l’ouest mais par la place nouvellement créée au Sud.
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Histoire récente
En 1997 l’association Diocésaine confie à l’association des Amis de Saint Hippolyte un mandat pour une étude permettant d’établir un diagnostic de faisabilité de l’immobilier paroissial de Venelles en considération de l’urbanisation.
Cette étude commencée avec le Père Bertrand se poursuit avec le Père Laroche et la collaboration de l’architecte Jean Baptiste Hémery. Elle fit apparaître la nécessité absolue d’acquérir le terrain jouxtant au Nord l’église existante, acquisition réalisée par le Diocèse en 2002.
La demande du permis de construire déposée en décembre 2005 fut accordée suivant l’arrêté du 25 avril 2006.Le Maire du moment était Jean-Pierre Saez, encore Maire aujourd’hui. La première pierre fut posée en juin 2006 et les travaux commencés en juin 2007 se sont terminés en septembre 2008.
Ainsi la conception et la réalisation de cet édifice qui a duré une dizaine d’année est le fruit du travail des trois curés de Venelles, les Pères, Claude Bertrand, Claude Laroche et Michel Girard. Il est également le fruit de la volonté du Cardinal Bernard Panafieu et du Cardinal Louis-Marie Billé quand ils étaient Archevêques d’Aix et d’Arles et de Monseigneur Claude Feidt nôtre Archevêque actuel.
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En conclusion il convient de citer les principaux acteurs qui sont intervenus pour la réalisation.
Maître d’ouvrage : Association Diocésaine.
– J. Alizard, Ph.de Montlivault assistés de
– P.Rousset, H. de la Chanonie de la paroisse.
Maître d’œuvre : J.B. Hemery, architecte.
Entreprise Principale : SOMAGI de Venelles.
– Y.Rizzo, Directeur.
– S.Lefèbvre, Conducteur des travaux.
Pendant cette réalisation une série de 15 conférences, aux Sources Chrétiennes de la Provence, organisées par les Amis de Saint Hippolyte nous a sensibilisé sur la naissance de la Chrétienté en Provence, et sur les sites archéologiques et les hommes qui en sont le reflet. Dans le même temps a été rédigé par le Père Roger Muller un petit livret de catéchèse “Pour l’église de Pierres Vivantes à Venelles”.
Que ces textes et ces clichés éclairent les visiteurs sur l’Eglise de Venelles – Pierres Vivantes – et les aident à réfléchir sur le passé, le présent, l’avenir.
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