Aujourd’hui encore la belle œuvre littéraire de Marie Noël (1883-1967) est injustement méconnue. L’humble petite femme de province (Auxerre, sa ville), trop souvent représentée en sa vieillesse, reste malgré le temps qui passe prisonnière de préjugés tenaces. On dénonce chez elle une écriture poétique dépassée, surannée, abordant des thèmes un peu mièvres… qui plus est, le plus souvent en alexandrins ; des chansons un peu faciles contant la beauté de la nature, des oiseaux et des prés ; les âges de la vie, que la mort interrompt. Et puis ces pages dures, vers ou prose, marquées au sceau d’une vision parfois tragique du christianisme…
Lire la suite… Un Noël tout en poésie, en suivant Marie Noël.
Oui en effet très inattendu et poignant ce long dialogue entre la Vierge et les anges! Merci de nous avoir fait découvrir cette belle œuvre. Cela me donne envie de découvrir davantage ce poète inspiré.
Dans la joie de Noël.
Mad du 71
Merci, Annick, de nous aider à approcher le mystère de la Nativité par cette belle méditation liturgique sur un petit poème en forme de berceuse, aussi simple que profond ! J’ai été moi aussi vivement frappé, en écoutant ces deux chœurs alternés, par la violence des réponses, en écho aux tendres paroles de la Vierge. Comment ne pas penser aux Impropères du Vendredi Saint ( “Dans la nuée je t’ai conduit ; toi, tu m’enfermes dans la nuit. Moi, j’ai brisé tes liens d’esclave ; toi, tu me livres à l’ennemi” ) ? C’est vrai : la venue de l’enfant Jésus, si familière dans le rite de nos crèches domestiques, est inséparable de sa violente élimination à Pâques par ceux-là mêmes qu’il était venu sauver à Noël, c’est-à-dire par nous…
On comprend mieux, à vous lire, pourquoi Marie Noël est le parfait antidote de la piété mièvre !
Un paroissien
Je ne connaissais pas… Impropères du Vendredi Saint. Merci.