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En souvenir du père Roger MULLER

Après le décès du père Roger MULLER, quelques témoignages.

Un vendredi, fin 2010, nous étions une vingtaine à nous réunir à la salle paroissiale, comme si le Père Muller était encore là et qu’il viendrait nous parler de son dernier livret. Il n’était plus là et il nous manquait. Nous avions alors tous témoigné, nous partageant les souvenirs que chacun a gardé de sa rencontre personnelle avec le Père Muller. Ce vendredi-là, nous avons beaucoup prié. Le Père Joseph, présent à la réunion a choisi plusieurs prières et clôturé notre rencontre par un chant en syriaque, chant portant notre émotion à son comble.

Les témoignages recueillis sont regroupés ci-dessous, en souvenir du père Roger MULLER.

– Depuis quelques années, de réunion en réunion, le Père Muller nous a transmis son regard sur la manière de vivre notre Foi. Il fut pour nous un “passeur” et nous laisse, à présent qu’il est passé de l’autre côté du chemin, la lourde tâche de transmettre le message et… beaucoup de” littérature”. N’oublions pas !

Un “maillon” des aînés dans la Foi. Il y aurait trop à dire pour lui rendre hommage. Pour beaucoup d’entre nous il était un ami et il est toujours là.

– J’ai suivi quelques rencontres avec le Père Muller mais je suis resté un élève peu assidu. Sur ses conseils, j’ai essayé de lire CROIRE du jésuite B. SESBOUE, mais la théologie reste pour moi un sujet trop délicat.

Je rappellerai seulement tout l’attachement qu’il a marqué à la construction de la nouvelle église. Dans son livret ” Pour une église de PIERRES VIVANTES à Venelles “, il a écrit : « Pourquoi ne pas confier la titulature de la nef de la nouvelle église au – Christ notre Espérance – » ?

Pourquoi pas sceller une pierre dans le narthex (il a beaucoup insisté sur l’importance de ce lieu) offerte par les Amis de St Hippolyte au nom de tous les paroissiens et amis, en reconnaissance. (à voir avec les Amis de St Hippolyte et le Père Gallay)

– Très grande Foi, volonté, ténacité. Grande culture et ouverture d’esprit, qu’il essayait de nous insuffler. Trés motivé et passionné par la construction de la nouvelle église (nous l’apercevions très souvent sur le chantier !) Prise en charge des livrets et documents qu’il nous offrait lors des rencontres du groupe “les aînés dans la Foi” qui lui était cher. Il nous faisait partager le fruit de ses lectures et de son travail.

– Père Muller, j’avais pour vous beaucoup d’admiration et d’affection.

Admiration pour votre enthousiasme, votre érudition, votre mémoire… si un sujet, une idée puisés dans vos innombrables lectures, l’actualité, la liturgie vous interpellait, aussitôt vous vous mettiez au travail : méditer, éclaircir, rédiger et ensuite partager, aller plus loin, particulièrement avec notre groupe aînés dans la Foi” (aînés qui parfois avaient du mal à suivre, et pourtant vous aviez toujours le souci de vous mettre à notre niveau…) J’admirais aussi votre ouverture d’esprit, votre grande tolérance.

Affection – c’est difficile à définir – peut-être parce que nous percevions que chacun d’entre nous comptait beaucoup pour vous et parce que lorsque nous avons su que vous ne seriez pas à la rencontre prévue le 18 Novembre et que vous ne seriez plus jamais là , nous avons réalisé , en tout cas j’ai réalisé combien vous étiez important pour nous, particulièrement sur le plan spirituel et puis… parce que c’était vous.

Je pense que dans l’autre vie, vous avez enfin trouvé la réponse à toutes vos questions. Nous prions pour vous, j’espère que vous priez aussi pour nous, Jésus que vous avez tant aimé et si bien servi ne peut que vous écouter…

– Quelques années auparavant, le père Muller m’avait demandé de taper, sur ordinateur, quelques pages manuscrites d’un de ses livrets. Le temps passant, j’ai réalisé qu’il m’avait fait là un magnifique cadeau ; j’ai beaucoup gagné à le fréquenter régulièrement ! Pour lui faire préciser les quelques mots, récalcitrants malgré mon expérience (laborieusement acquise) de son écriture tremblotante. Je le rencontrais chez lui, une fois par semaine en moyenne. Nous discutions du texte des livrets, des auteurs dont il s’inspirait, de Theobald, Sesboué, Martelet, Blondel, Dagens, Valladier… du père Teilhard de Chardin, de qui il a pris la citation « Quand Jésus a paru entre les bras de Marie, il venait de soulever le monde ! », citation « fil rouge » de plusieurs de ses livrets. Il achetait beaucoup de livres, dès leur parution souvent, les « digérait » à une vitesse incroyable avant de les prêter à beaucoup d’entre nous, pour nous faire lire ces textes si ardus, pour en discuter ensuite. Transmettre la foi, transmettre la foi chrétienne dans un monde pluriel, déchristianisé, lui semble être le grand défi que toute communauté chrétienne, que notre communauté de Venelles, doit relever. Il nous parlait alors d’accueil, d’hospitalité, « des rencontres exemplaires du Nazaréen », d’églises faites de « pierres vivantes », « d’aînés dans la foi », chacun de nous s’en souvient encore.

Chercheur de « l’intelligence de la foi », « passeur », très cultivé, très ouvert, passionné, patient et souriant, à tous ces qualificatifs déjà cités par beaucoup, j’ajouterais « travailleur acharné ». Cela, en souvenir des textes qu’il écrivait à Colmars, pendant ses vacances, et qu’il m’envoyait par courrier prioritaire. Peu avant son décès, il se souciait encore des corrections à apporter à son dernier livret !

Je relis souvent ses textes, ses livrets et ses magnifiques homélies. C’est ma façon de prier pour lui.

Renée Mahé, Philippe Chaigne et Imré Szabo

2 comments to En souvenir du père Roger MULLER

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