La nouvelle « Major » fut édifiée au XIXème sur l’emplacement de plusieurs édifices primitifs datés du IIème au XVème siècles. De style romano-byzantin, ses tours et coupoles de 60 mètres de haut s’élancent vers le ciel, juste en bordure de mer. En pierres roses taillées dans les carrières de la Couronne, elle plonge bien ses racines dans l’espace de Marseille, pouvant accueillir tout un peuple de 3000 personnes lors des grandes cérémonies.
L’esplanade récemment accessible au public permet le recul nécessaire pour admirer, sous les arcades, l’énigmatique rangée des six premiers évêques, chers au cœur des provençaux. De chaque côté de la splendide rosace du « Couronnement de Marie », on peut voir…
↓ En partant de la gauche, Victor, Urbain V, Cannat.
En partant de la droite, Mauront, Sérénius, Théodore. ↑
→ Naissance de la chrétienté à Marseille à travers Salvien, Saint Cassien et Saint Victor
conférence par le Père Bernard LORENZATO (Puyricard 18 octobre 2007)
Beaucoup plus haut et d’une valeur symbolique inépuisable, on peut se plonger dans la liturgie des premiers évangélisateurs de la Provence, dont les traces sont un peu partout dans le pays, de la Sainte Baume à Tarascon… les saints de Provence.
Faisant fi de l’histoire scientifique de l’évangélisation de la Provence, (à partir du IVème siècle) la façade de la Major, avec ses personnages familiers : Marthe, Lazare, Marie-Madeleine proclame dans le silence de la pierre la présence vivante, actuelle, de croyances profondes, une foi, où se mêlent de manière indiscernable, culte, légendes sans doute et Histoire ? Pourquoi pas ?
Annick Rousseau
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